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Déclinaison régionale du PAI : L’industrie navale

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La Fédération des Industries Métallurgiques, Mécaniques et Électromécaniques (FIMME) s’est engagée à créer 1.000 emplois au niveau de la Région Souss Massa, à travers des projets d’investissement lancés dans les activités de construction et de réparation navale. Pour ce faire, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique s’est chargé d’appuyer les investisseurs du secteur de l’industrie navale désirant s’installer dans la Région Souss Massa, notamment les investissements directs étrangers (IDE) relatifs aux locomotives dans le secteur du chantier naval. À cela s’ajoutent ceux déjà installés dans la région, conformément aux conditions et modalités prévues dans le contrat performance pour le développement de l’écosystème « Industrie Navale ». De ce fait, les parties signataires de la convention de la déclinaison des écosystèmes industriels, en l’occurrence navale, se sont engagées à faire d’Agadir un hub national et africain de l’industrie du chantier naval et à contribuer à la mise en œuvre de cet écosystème. Avec une part de 3,9% du PIB régional et 24,2% du PIB national, le secteur de la pêche maritime génère cette part grâce aux différents outils de production, allusion faite aux bateaux actuellement en exploitation, malgré leur vieillissement.

Un réel potentiel régional

Traditionnellement, le chantier naval compte parmi les principales activités du port de pêche d’Agadir. Cette enceinte abrite la 1re flotte au niveau national avec 223 bateaux hauturiers construits essentiellement en acier, soit près de 80% de la flotte nationale, en plus de 239 navires côtiers conçus localement en bois et 1306 barques, soit respectivement 25 et 15% de la flotte nationale. Chaque année, la demande sur le chantier connaît un pic après la rentrée des bateaux durant les périodes de repos biologique et lors des différentes fêtes. C’est pourquoi le port de pêche d’Agadir s’est fait une place de choix dans la construction et la réparation navale, en plus de celui de Tan-Tan dans la Région de Guelmim-Oued Noun. Le chantier naval existant dans le port d’Agadir est le 2e pôle de réparation navale industrielle au Maroc après celui de Casablanca. Ce marché est partagé actuellement par 20 opérateurs privés à Agadir qui s’adonnent à la fois à la maintenance et à la réparation des différents types de bateaux (essentiellement en bois et fer). À ces trois segments, il faut ajouter une quatrième composante nautique à vocation touristique qui est l’activité de plaisance avec une capacité de 291 anneaux au sein du port de plaisance de la Marina d’Agadir. Ces bateaux nécessitent aussi un entretien régulier.

443 bateaux réparés ou construits par 35 sociétés

Selon l’Agence Nationale des Ports à Agadir, le nombre de sociétés opérant dans le domaine de la réparation et de la construction navale est fixé à 35 sociétés au Port d’Agadir. Dans le détail, neuf sociétés sont spécialisées dans le carénage, six dans les travaux de réparation (travaux mécaniques, sidérurgie, chaudronnerie, travaux mécaniques, tour, hydraulique…) et cinq sociétés qui se chargent de la construction navale en acier. Les 15 sociétés restantes sont spécialisées dans la construction navale artisanale. Dans ce sens, les chantiers de construction en bois sont au nombre de 15, spécialisés dans la construction et la réparation des bateaux en bois. Par ailleurs, la moyenne annuelle des bateaux réparés et construits au Port d’Agadir est estimée à 443 bateaux, dont :

  • 320 bateaux en moyenne des navires réparés au chantier de l’élévateur à bateaux, dont des bateaux de pêche hauturière, des bateaux de pêche côtière, des engins de servitude, des bateaux de la Marine Royale, en plus de bateaux plaisanciers.
  • 100 bateaux en moyenne réparés à la cale de halage, exclusivement des bateaux en bois de pêche côtière.
  • 5 bateaux en moyenne essentiellement construits en acier.
  • 18 bateaux en moyenne en bois.

Port d’Agadir : les entreprises déjà implantées

CHANTIERS DE CONSTRUCTION :

  • Chantier de construction Souss Massa
  • Chantier ATM
  • Chantier SCANAV

CHANTIERS DE RÉPARATION :

  • Chantier Synchrolift ANP
  • Chantier Plan Incliné ANP
  • REPNAV
  • Ateliers et Chantiers d’Agadir et du Souss (ACAS)

Industrie navale : une palette de métiers

L’industrie du chantier naval offre aussi une palette de métiers modernes, que ce soit dans la construction de navires, la réparation et la maintenance, en plus de l’architecture navale, l’ingénierie, la propulsion et l’énergie, l’électronique de navigation ou encore la surveillance et la sécurité. C’est pourquoi les postes d’emplois couvrent un spectre de compétences, à commencer par l’architecte naval, le charpentier-fer ou bois, le chaudronnier-tôlier, l’électricien, l’électronicien et le plombier naval, en plus des métiers de soudeur, tuyauteur, mécanicien, peintre naval et bien d’autres.

Aujourd’hui, l’idée est de développer un pôle dédié au chantier naval en dehors du Port d’Agadir vers l’extension prévue à Anza sur une superficie globale de 300 hectares. Pour rappel, la création d’un chantier naval d’envergure nationale figure déjà dans le Programme de Développement Régional (PDR) avec l’ambition de positionner Souss Massa comme région pionnière dans la construction de bateaux de pêche au Maroc et comme hub d’exportation de bateaux de pêche vers l’Afrique. Pour renforcer l’attractivité de la Région Souss Massa sur ce volet, le Conseil Régional accorde aux investisseurs de l’industrie navale une subvention de soutien, en appui aux nouveaux projets d’investissement, calculée sur la base de 250 dhs/m² de foncier, pour une superficie maximale d’1 hectare, en appui à cet écosystème industriel. Cette subvention de soutien viendra en sus de la prime à l’investissement accordée dans le cadre du Fonds de Développement Industriel et des Investissements (FDII).


Extrait de l’Atlas Original 2021, page 22.
Consultez l’article directement sur l’ouvrage en cliquant ici

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