Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Digital Nomads et Coworking à Taghazout

Les digital nomads étaient 6 millions dans le monde en 2019, ils sont 10,2 millions en 2023

Alors que la pandémie de Covid-19 a imposé le travail à distance le temps de sa propagation, le retour à la vie normale n’a pas mis fin au télétravail pour autant, bien au contraire. Nombreux sont ces cadres dynamiques qui ont goûté au plaisir et à la liberté de travailler à distance et qui sont venus grossir les rangs des surfeurs en particulier et des digital nomads en général.

Confortablement installés derrière leurs écrans d’ordinateurs, ils envahissent les auberges de Taghazout, les terrasses de cafés ensoleillées et les espaces de coworking spécialement aménagés pour leur fournir l’ambiance nécessaire à leur concentration, toujours sous le soleil ou dans des espaces lumineux, avec un oeil sur l’océan qui n’est jamais loin. Une décoration authentique et un paysage « instagrammable » pour communiquer et donner de leurs nouvelles. C’est le cadre de rêve que leur offre Taghazout.

Le Maroc gagnerait à considérer le statut des digital nomads en facilitant leurs procédures de visa long séjour et leur renouvellement, en leur proposant une couverture médicale locale ainsi qu’une offre de service bancaire adaptée.

Nomadisme numerique : qui sont ces nouveaux touristes ?

Un nomade numérique ou « digital nomad » est souvent un cadre dynamique qui travaille à distance en parcourant le monde grâce aux outils numériques et à condition d’avoir une connexion Internet stable. Près de 10,2 millions de personnes se considèrent aujourd’hui comme des nomades digitaux, alors que leur nombre était de 6 millions en 2019. Ce mode de vie répond aux aspirations des nouvelles générations qui cherchent à concilier emploi et loisirs en travaillant là où il fait bon vivre. Le développement web, la rédaction web, le graphisme, le coaching, le management des réseaux sociaux et le e-commerce sont des métiers plus favorables que d’autres au nomadisme digital.

Les nomades numériques bénéficient d’une grande liberté dans l’organisation de leur travail et de leur emploi du temps. Cette liberté est exploitée par ces profils pour améliorer leur qualité de vie, notamment en choisissant de séjourner dans des destinations au climat agréable offrant des opportunités de loisirs, de mixité sociale et un faible coût de la vie.

Une nouvelle dynamique économique durable et directement profitable a l’économie locale

En se baladant dans le village de Taghazout qui nous a servi de modèle, on constate en effet une dynamique économique exceptionnelle. La communauté des digital nomads présente un modèle de consommation extrêmement intéressant dans la mesure où la société locale en profite directement et non par un effet de levier indirect, ce qui en fait un modèle économique qui contraste avec le tourisme classique. Il n’en reste pas moins que la localité devrait prendre conscience de l’effet du phénomène à long terme, qui risque notamment de faire flamber le prix des loyers en particulier et du coût de la vie en général.

Les nomades numeriques contribuent de maniere significative a l’economie locale, notamment a travers :

LA CONSOMMATION

Les nomades numériques ont souvent un budget pour les dépenses de subsistance, telles que la nourriture, l’hébergement et les loisirs. Même si leur budget n’est pas aussi important que celui des vacanciers classiques, les nomades numériques contribuent davantage à l’économie locale, car leur séjour dure plusieurs mois, voire plusieurs années. Cette contribution est donc beaucoup plus importante qu’une personne ou une famille dépensant de plus grandes sommes d’argent en une ou deux semaines seulement.

LA CRÉATION DE NOUVEAUX EMPLOIS

Les nomades numériques ont besoin d’espaces de coworking et de coliving pour travailler, ce qui contribue à l’expansion du concept du coworking et donc à la création de nouveaux emplois. Ils sont également souvent hébergés chez l’habitant, ce qui contribue à créer des revenus conséquents pour les locaux.

LA PROMOTION DU TOURISME

Les nomades numériques contribuent également à promouvoir le tourisme local en partageant leurs expériences et leurs connaissances sur les destinations locales.

Le Maroc dispose d’un grand potentiel pour attirer les digital nomads

Sur les réseaux sociaux et les blogs, nombreux sont les digital nomads qui recommandent le Maroc comme destination favorable à l’exercice de leur activité. « Parmi la centaine de pays que j’ai visités jusqu’à présent, le Maroc figure en tête de ma liste des lieux conviviaux pour les nomades numériques. Grâce à une connexion Internet rapide, un hébergement bon marché, des transports faciles et sa proximité avec l’Europe… », lit-on sur le blog du digital nomad libanais Adil Gherib. Le Maroc offre un coût de vie moins cher par rapport à l’Europe et l’Amérique du Nord. Il dispose également d’un emplacement stratégique entre l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient, sans oublier la richesse de sa culture qui attire les voyageurs du monde entier. De plus, les citoyens de nombreux pays peuvent entrer au Maroc sans visa ou avec un visa facilement obtenable à l’arrivée, ce qui facilite les voyages à court terme pour les nomades numériques.

Selina, specialiste en hebergement et espaces de coworking, étend ses investissements au Maroc et arrivera bientot a Taghazout

Fondée en 2015, Selina est une entreprise de tourisme et d’hébergement qui se concentre sur l’offre d’espaces de travail et de séjour flexibles et abordables pour les nomades numériques, les voyageurs, les étudiants et les professionnels indépendants. L’entreprise propose actuellement des hébergements dans plus de 60 destinations dans le monde entier, dont l’Amérique du Sud, l’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord. En mai 2022, Selina a ouvert sa première installation au Maroc avec l’inauguration du Nomad Camp Agafay, situé à seulement trente minutes de Marrakech. Ce concept de coworking offre une expérience unique, avec la possibilité de passer la nuit sous une tente bédouine, de partir faire du quad dans les dunes, de découvrir les villages environnants, de savourer la cuisine locale et de se détendre dans une piscine offrant une vue imprenable sur le désert. Après Agafay et Dakhla, l’enseigne Selina entend s’implanter à Essaouira en 2023, suivie de Taghazout et Merzouga. « Le Maroc est dans notre radar à peu près depuis le premier jour… il s’agit pour nous d’un très gros portefeuille, une destination de choix où le tourisme va exploser », a déclaré Ariel Levinsohn, vice-président de Selina.


Source : www.selina.com/morocco/agafay

Le Maroc seduit Outsite, une plateforme internationale dediee aux nomades numériques

Tout comme Selina, Outsite propose des espaces de travail et d’hébergement pour les travailleurs nomades et indépendants. L’entreprise, fondée en 2014, offre des appartements, des maisons et des colocations avec la commodité d’Airbnb dans des destinations populaires pour les nomades numériques, ainsi que des espaces de travail et de détente. Depuis septembre 2022, l’entreprise accueille sa communauté de nomades numériques dans un magnifique Riad à Marrakech. Cette acquisition fait partie d’une série de 45 propriétés d’Outsite à travers le monde et l’entreprise prévoit d’en acquérir d’autres au Maroc, notamment à Essaouira.

« Le Maroc est devenu une plaque tournante pour les nomades, parce que c’est très accessible, et c’est beaucoup moins cher que n’importe quel pays d’Europe. C’est un pays super intéressant, et il va devenir encore plus populaire », a déclaré Emmanuel Guisset, cofondateur et PDG d’Outsite.

Taghazout, terre d’accueil en vogue des nomades numériques

Célèbre pour ses magnifiques plages, ses vagues parfaites pour le surf et son climat doux et ensoleillé tout au long de l’année, Taghazout est devenue un véritable hotspot pour les nomades numériques, grâce à son environnement agréable et stimulant pour travailler. Afin d’accompagner cette nouvelle tendance qu’est le nomadisme digital, les villages de Taghazout et Tamraght ont vu l’apparition de plusieurs espaces de coliving et coworking où ces travailleurs peuvent séjourner et travailler dans de bonnes conditions.


« Nous avons aménagé des salles de travail collectif et des espaces individuels pour les personnes qui ont besoin de calme absolu comme les professeurs et les coaches », explique Aziz, propriétaire d’une auberge et coworking space à Taghazout, qui nous a fait savoir que le nombre de digital nomads s’est multiplié après la pandémie de Covid-19. La présence de ces « touristes de longue durée » est à même de stimuler l’innovation et la créativité, car ils apportent une vision nouvelle et différente à la communauté locale et partagent leurs compétences et leurs connaissances avec les entrepreneurs locaux, contribuant ainsi au développement de nouvelles idées et de nouveaux projets. Par ailleurs, Taghazout dispose également d’une infrastructure de qualité, avec de nombreux cafés, restaurants et hébergements pour les voyageurs. La connexion internet y est également idéale pour travailler à distance. C’est d’ailleurs ce dernier point qui a encouragé Léo, un digital nomad français, à s’installer à Taghazout depuis 4 mois. « Une connexion internet de qualité est indispensable pour moi, et si j’arrive à pratiquer le surf, c’est encore plus captivant », confie-t-il.

Ces pays qui courtisent les nomades digitaux

De nombreux pays à travers le monde cherchent à attirer les nomades digitaux, allant de l’Estonie à la Roumanie en passant par la Grèce, le Costa Rica, l’Indonésie et même les îles des Caraïbes comme Antigua-et- Barbuda, ainsi que les grands centres comme Dubaï. Pour les séduire, ces pays proposent diverses offres : des visas adaptés leur permettant de prolonger leur séjour au-delà de la durée d’un visa touristique classique, des options d’hébergement abordables, des avantages fiscaux ou des exemptions fiscales, entre autres. De plus, certains pays améliorent également leurs infrastructures et leurs services pour répondre à tous les besoins des nomades digitaux. Sur l’archipel portugais de Madère, par exemple, le gouvernement régional mène un projet pilote de « village de nomades » en visant des retombées positives pour les habitants.
https://passport-photo.online/blog/digital-nomadstatistics- and-trends/#gref