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Secteur minier : le Maroc en 8e place des juridictions les plus attractives du monde et n°1 sur le continent africain

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Riche d’une grande diversité géologique, le Maroc arbore une longue vocation minière internationalement connue, en particulier pour ses phosphates qui ont longtemps constitué le plus gros de l’activité du secteur, avec un taux atteignant 94% des extractions minières en 2015. En plus des phosphates, l’exploration vise toute une variété de minerais naturellement présents dans le pays, dont l’or, l’argent, le zinc, le cuivre et bien d’autres. Bénéficiant de la dynamique d’ensemble impulsée à l’industrie, d’un climat des affaires stimulant et d’une stratégie de développement, l’investissement minier a fait littéralement un bond en avant en 2021, faisant entrer le Maroc dans le Top 10 des juridictions les plus attractives du monde et le positionnant n°1 en Afrique dans ce domaine.

Un pays à vocation minière depuis l’antiquité

Les anciens vestiges, la tradition orale et la mention des sites par les auteurs des siècles passés se recroisent et prouvent l’existence d’une très ancienne activité d’exploration minière au Maroc. Les vastes territoires du Sud-Est du pays témoignent ainsi de la présence successive de Phéniciens, Carthaginois et Portugais, venus en leur temps en quête de métaux précieux. Les plus grandes dynasties du Maroc se sont également tournées vers l’activité minière dès le IXe siècle. Le site de Todgha, recélant d’importants gisements d’argent, a ainsi longtemps été prisé pour ses ressources et le pouvoir politique qui en découlait. Plusieurs monnaies anciennes en argent y ont été frappées, dont celle des Abbassides, des Idrissides et des Kharijites. Entre le Xe et le XIe siècle, une autre mine d’argent était célèbre à Akka, localité alors en plein essor économique dans le territoire de Tata. Plusieurs pièces de monnaie en argent de forme carrée, datant des Almohades et des Mérinides ont ainsi été retrouvées sur le site. Au XVIe siècle, les Saâdiens se tournèrent, pour leur part, vers des gisements de cuivre dans l’Anti-Atlas. Pendant ces époques moyenâgeuses, la maîtrise du commerce transsaharien conférait au Maroc une position influente dans l’activité minière. L’exploration se poursuivit aux XIXe et XXe siècles qui furent, quant à eux, marqués par l’intérêt des puissances européennes pour les mines du Maroc.

L’Office Chérifien des Phosphates

Sous le Protectorat, les enjeux entourant l’activité minière conduisirent à la mise en place d’importantes infrastructures capables de répondre aux attentes et aux besoins. Fer de lance de l’activité minière actuelle du Royaume, l’Office Chérifien des Phosphates a été créé en 1920 pour extraire et exploiter le phosphate à travers une première mine à Khouribga. D’autres mines furent ensuite ouvertes à Youssoufia en 1931 et à Benguérir en 1976, avant que l’OCP ne se lance dans la transformation des phosphates à travers les sites de Safi (1965) et Jorf Lasfar (1984). En 2008, l’office est devenu OCP Group, propriété de l’État marocain et du Groupe Banque Populaire. Ses activités s’étendent aujourd’hui sur toute la chaîne de valeur des phosphates, dans l’extraction minière, la transformation industrielle, l’éducation et le développement de communautés, en plus de son engagement à réduire l’impact de ses activités sur l’environnement. De par son histoire, sa réussite et sa relation avec les communautés environnantes, le groupe est un exceptionnel modèle d’écosystème minier à reproduire dans le Royaume.

La Stratégie de développement du secteur minier national 2013-2025

Chapeauté par le Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, le secteur minier est considéré comme un pilier de l’économie nationale. Depuis 2013, il bénéficie d’une stratégie de développement mise en place en concertation avec les acteurs de la profession. Cette stratégie prend en considération toute la chaîne de valeur de l’industrie, depuis l’exploration jusqu’à la commercialisation, en passant par l’enrichissement et la valorisation des substances minières exploitées. Ses objectifs ambitieux visent l’amélioration des performances du secteur minier national à l’horizon 2025 et préconise des chantiers structurants à mettre en œuvre, à savoir la modernisation du cadre législatif et réglementaire, l’accélération du rythme de la cartographie géologique, l’assainissement du patrimoine minier national, la restructuration de l’activité minière artisanale et le développement de la promotion minière.

Révision de la stratégie de développement

Six ans après la mise en place de la Stratégie de développement du secteur minier national 2013-2025, une évaluation a été réalisée en 2019, au vu des évolutions technologiques internationales et des opportunités nationales. La construction participative de la nouvelle vision stratégique a permis de dégager six enjeux majeurs pour le développement du secteur minier national : exploration minière, professionnalisation des opérateurs miniers, adaptabilité de l’organisation du secteur, valorisation de l’image du secteur, qualification du capital humain, adaptation du cadre juridique et des moyens financiers et fiscaux aux spécificités du secteur.

Le Plan Maroc Mines 2021-2030

Le Plan Maroc Mines 2021-2030 constitue une actualisation de la stratégie de développement du secteur minier national. Il apporte des ajustements en tenant compte des impératifs conjoncturels et de la convergence des intérêts des différentes parties prenantes. Son objectif est de faire du secteur minier national une locomotive du développement responsable et durable en alliant bonne gouvernance, intégration économique, respect de l’environnement et du principe de la durabilité, respect des droits des populations.

L’enquête minière 2021 de l’Institut Fraser

Spécialisé dans l’économie, la société et l’éducation, l’Institut Fraser est un think tank canadien qui publie annuellement le résultat d’une enquête mondiale sur l’exploration minière. Communiqué récemment, son dernier rapport a fait entrer le Maroc dans le Top 10 des juridictions les plus attractives du monde et l’a positionné n°1 du continent africain, un classement des plus honorables qui témoigne des efforts déployés par le Royaume pour propulser ce secteur au-devant de la scène industrielle.

Menée du 23 août au 19 novembre 2021, l’enquête de l’Institut Fraser a été envoyée à près de 2200 sociétés d’exploration, de développement et autres sociétés liées à l’exploitation minière dans le monde.

Les facteurs d’encouragement à l’investissement

Le rapport d’études de l’Institut Fraser s’attache plus particulièrement à dévoiler dans quelle mesure le potentiel géologique, les dotations des minéraux et les facteurs de politiques publiques impactent le développement des investissements miniers. Il affiche un résultat influencé à 40% par la politique et à 60% par le potentiel minier des pays. Dans ce contexte, la nouvelle dynamique du Maroc a porté ses fruits en matière d’attractivité encourageant l’investissement. Pour preuve, un extrait de l’enquête de l’Institut Fraser 2021 stipule : « Le Maroc, qui ne figurait pas dans l’enquête de l’année dernière, est désormais la juridiction la mieux classée en Afrique et la deuxième juridiction la mieux classée au monde sur la base de la politique. Le Royaume est particulièrement performant dans les domaines de l’administration, de l’interprétation ou de l’application des lois existantes. »

L’importance du capital confiance

Effectivement, au-delà de son potentiel géologique incontestable, le Maroc travaille à créer des conditions propices à l’investissement et à instaurer un capital confiance indispensable pour inciter les porteurs de projets. Ce capital confiance, le producteur minier canadien Aya Gold & Silver le partage sur son site web, sous le titre : « Pourquoi le Maroc ? Stabilité, infrastructure, potentiel. ». Ce focus est un véritable reflet du climat des affaires activement développé par le Royaume ces dernières années. Voici quelques-uns des arguments positifs d’Aya Gold & Silver à propos du Maroc : « Longue histoire de stabilité politique ; excellent réseau de routes ; charbon thermique et énergie hydroélectrique, capacité solaire émergente ; exploitation minière considérée comme un moteur de développement économique ; environnement législatif et fiscal favorable ; exonérations et réductions d’impôts ; contribution de l’État à la mise en place de nouvelles infrastructures ; potentiel minier important ; emplacement stratégique avec accès aux marchés mondiaux ».


Extrait de l’Atlas Original 2022, page 100.
Consultez l’article directement sur l’ouvrage en cliquant ici

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