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Voici comment la loi de finances 2023 freine l’élan du statut d’auto-entrepreneur au Maroc

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En imposant une hausse surprenante de la taxation du statut d’auto-entrepreneur, la loi de finances 2023 fait perdre confiance en ce levier qui commence à peine à prendre forme.

La taxe passe de 1% sur le chiffre d’affaires annuel à 30% à partir de 80 000 DH réalisés avec un seul et même client sur une année. Une mesure très contestable et contre-productive car elle pénalise les auto-entrepreneurs les plus performants, qui sont souvent ceux qui ont réussi à fidéliser leurs clients.

L’auto-entrepreneur opérant dans le service étant son propre employeur ; sa capacité de production ne peut supporter de servir un grand portefeuille client d’où le fait que la majorité de ces nouveaux profils travaille avec un, deux, voire trois clients au mieux.

Aucun des arguments avancés ne peut justifier le retour en arrière et la perte de confiance que cela a provoqué auprès de ceux qui ont osé franchir le pas pour sortir de l’informel. Ils étaient nombreux à se méfier dudit statut et les détracteurs sont aujourd’hui confortés dans leur suspicion.

Il est important de rappeler que les auto-entrepreneurs sont des entrepreneurs indépendants qui exercent leur activité de manière autonome et qui sont soumis à des règles fiscales et sociales simplifiées. Ils sont souvent des entrepreneurs en démarrage ou à la recherche d’un revenu complémentaire. Cette catégorie de personnes est déjà confrontée à de nombreux défis, notamment le manque de soutien financier et la difficulté à accéder aux marchés.

La nouvelle loi fiscale aggravera davantage les difficultés des auto-entrepreneurs. En taxant les revenus réalisés avec un seul et même client, cette loi empêchera clairement les entrepreneurs de développer des relations durables avec leurs clients.

Il est donc important que cette nouvelle mesure soit révisée pour protéger les auto- entrepreneurs et les encourager à développer leur activité. Il est préférable de mettre en place des incitations fiscales pour les entrepreneurs qui investissent dans leur activité, plutôt que de leur infliger des taxes supplémentaires. Il est également important de créer un environnement propice aux affaires, en soutenant les auto-entrepreneurs dans leur recherche de financement et en facilitant l’accès aux marchés.

Une question se pose…

Plutôt que de fragiliser le statut d’auto-entrepreneur, pourquoi la loi de finances 2023 n’a rien envisagé pour intégrer ce statut au régime de retraite de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ?

Il faut dire que le mindset qui privilégie la sanction est souvent aveugle devant les bénéfices que les situations peuvent apporter.

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